Emanuel Campo

Lecture
samedi 1er octobre – de 16h45 à 17h15
Rouen, Jardin des plantes
(espace transats ou tables jardin)

 

www.ecampo.fr

 

Emanuel Campo vit à Lyon. Jeune poète pluridisciplinaire, il se consacre autant à la page qu’à la scène et travaille avec des metteurs en scène, des chorégraphes, des musiciens, des poètes en tant qu’auteur, comédien ou interprète… Son premier recueil Maison. Poésies domestiques publié il y a peu aux éditions la Boucherie littéraire traite du quotidien et de la paternité. Il dirige la compagnie Étrange Playground et crée en 2015 le spectacle « On est là » avec le poète kanak Paul Wamo.

Article de Michel Baglin qui anime la revue Texture à propos du recueil d’Emanuel Campo :

Premier recueil de son auteur, ce deuxième titre de la collection Sur le billot de la toute jeune maison d’édition La Boucherie littéraire (voir ci-dessus) sait manier la dérision et l’autodérision : « Tu me dis que tu aimes bien la poésie.
En particulier ces courts poèmes japonais.
Les sudokus. »
L’humour y décape et y malmène le conformisme domestique, mais chacun y reconnaîtra un peu de ce qui fait l’ordinaire des jours à la fois boiteux et attachant. Car c’est le quotidien qui est ici caricaturé, moqué et secrètement célébré, entre le biberon du gosse, les SMS, les engueulades, la poubelle et une lecture publique pas très convaincante…
« Tenir / au milieu des formulaires / dans le bruit des machines domestiques / avec l’appréhension du chômeur / en fin de droits / la chaleur ruisselante de ce début d’été / qu’on n’a pas vu venir / qui salement s’est plantée sous les bras / alors qu’on traînait dans l’appart’ / les fringues de la veille / et la coupe du lendemain. »
Emanuel Campo, 32 ans, Français et Suédois, jette volontiers des ponts entre les disciplines, puisqu’il est à la fois poète, musicien, performeur, comédien, etc. Les poèmes qu’il livre – ou lâche dans une « mise à flow » – doivent à ces divers domaines leur énergie, leur rythme, leur qualité de mises en bouche. Ils sont un vrai reflet de notre dérisoire modernité et de « l’inachevé qui nous traverse. »

Il a publié dans les revues Némésis,
N4728, DéZopilant, Microbe, 17secondes,
Ce qui reste, Revue Méninge, Cohues, Bacchanales,
et dans des ouvrages collectifs aux éditions La Passe du vent,
Corps Puce et plus récemment dans Perrin Langda & Cie chez mgv2>publishing.

Il a lu ses textes dans plusieurs lieux
(Galeries Nationales du Grand Palais…)
et événements de poésie (festival Temps de Paroles…).